Nombreux sont ceux qui ont la connaissance de la délicatesse raffinée de la poésie de Gisèle Gall, son dernier ouvrage « Mourir peut attendre » nous le démontre. Cependant plus rares sont ceux qui demeurent au cœur de son talent pictural. En fait il faut savoir que notre amie s’est toujours confrontée à la création graphique avec bien du bonheur et qu’elle associe aux vibrations colorées. Chez elle les forces chromatiques sont dominantes mais son message en poésie comme dans l’expression picturale est toujours la même, il repose sur la paix et l’amour , sorte de désir humaniste. C’est sa manière à elle de contribuer modestement à l’harmonie du monde. Son univers visionnaire se fait semence d’espérance. Sans oser vraiment l’avouer la peinture de Gisèle Gall à des aspects surréels, parfois presque surréalistes, ici le temps n’a pas d’emprise il glisse silencieusement afin de mieux nous permettre de déchiffrer ses secrets symboliques, sa poésie, oui, car finalement les œuvres de Gisèle Gall sont des poèmes en composition colorées, en volumes subtils tout drapés de lumière. Elle joue sur divers plans d’expressions, elle use de techniques classiques pour mieux s’orienter dans des ambiance de poésie mythique ou symboliste. Sans négliger pour autant un colorisme stylisé et une abstraction marine. Au regard des œuvres déjà réalisées dans cet esprit, ce sera il me semble une orientation à venir, car Gisèle Gall s’y exprime parfaitement bien. L’humanisme est toujours une dominante chez notre artiste et plutôt que de construire des murs elle les ouvre afin de mieux contempler le ciel bleu, elle fraternise avec les nuages en déposant sur le vie qu’elle voudrait voir comme un corps de lumière et d’ expérience si nous nous référons à la symbolique de l’alphabet hébraïque.
Peut-être est-ce sa quête du Graal, son jardin d’Éden, où la beauté traduit ce que seraient le cœur et l’âme , sans oublier la petite nuance complémentaire de la caresse du pinceau.